BULLETIN  N°  20  

Mai 2004

 

Sommaire

Edito

- La Der des Deuches...

- La mise en préretraite

- La page est tournée

Rappel de nos activités depuis l'édition du bulletin N° 19

 

- Rétro Mobile à Reims le 06 mars

- Exposition au CFA d’Ocquerre le 03 avril

- Avec les Amis de la 2CV en Ile de France le 25 Avril

- Rassemblements PISCOP ( 95 )

- Sortie Brocante Moisenay et Champ Médiéval de Blandy le 09 mai

Au programme 

Prochaines réunions

 

 

Edito 

 

En Janvier 2001 était lancé le N°1 des bulletins du Club.

 

Voici le N°20, un bulletin spécial qui se fait l’écho de la presse au temps de la 2 CV et retrace les principaux articles qui ont suivi l’annonce du 01 avril 87( fermeture de Levallois ) sur cette période qui présageait de la ‘’préretraite’’ de la 2CV et que la page serait bientôt tournée durant l’été 1990 au Portugal.

 

Mais les 2CV représentent dans sa catégorie un monstre légendaire. Elles ont traversé les modes et les crises avec détachement, et, à l‘image de ceux qui les possèdent, elles sont empreintes d’un anticonformisme indé­niable.

 

Les acquérir, c’est s’offrir une image de marque, entrer de plain-pied dans la catégorie hors concours.

 

Avec elles, vous pourrez tout vous permettre, et l’on vous pardonnera tout.

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La Der des Deuches...

 

Les années 70 ont permis à la 2CV de laisser derrière elle l’image d’utilitaire laborieuse et boueuse que Pierre-Jules Boulanger avait rêvé pour elle.

En quelques dix années, elle a endossé le rôle de deuxième ou troisième voiture, avec une clientèle résolument jeune, d’étudiants et de femmes dynamiques. Troisième révolution visuelle de la 2CV, celle-ci devient un objet ludique et complice d’une certaine manière de vivre décontractée.

Et la 2CV va encore vivre quelques dix années délirantes, car un nouveau concept est arrivé dans les bureaux d’études, pour doper les ventes avec les séries limitées.

A l’aube des années 80, la petite 2CV tient encore sa place, discrète mais fidèle, dans la gamme et dans les magasins des concessionnaires.

A l’état major de la firme, à Neuilly, un quarteron de jeunes cadres ont décidé d’en finir avec ce symbole du passé dont on ne sait comment se débarrasser sans faire de vagues.

On avait bien essayé de lui substi­tuer des ersatz, mais ni la Dyane, ni l’absur­de LN n’avait pu lui faire la moindre brèche dans sa popularité.

Notre troupe de cols blancs “de génie” se mit donc à cogiter dur sur la manière élégante d’annoncer l’arrêt de la 2CV dans un dernier panache.

L’un d’eux cultivait-il un goût prononcé pour le jazz ou les années 30 sous sa chemise fraîchement repassée, toujours est-il que l’idée d’une série limitée évoquant les folles heures du Charleston pointa à l’horizon calculateur de nos “ jeunes cadres dyna­miques ”. Voila qui allait permettre d’arrêter discrètement la production dans un dernier grand geste.

 

 

   

La mise en préretraite

La nouvelle de la fermeture de l’usine de Levallois tombe dans plusieurs journaux le 1er avril 1987.Fâcheux. Certains lecteurs croient alors que c’est une (mauvaise) plaisanterie au titre du fameux poisson. Il n’en est rien. Dans les rédactions, on a pris l’information très au sérieux et l’on se découvre un attachement sentimental pour la 2 CV.

Le Quotidien de Paris trouve un titre amusant : “La 2 CV émigre au Portugal” mais ne sous-estime pas l’événement : “Une page de l’histoire de Citroën est en train d’être tournée’’.

L’Humanité titre : “La 2 pattes au garage” mais parle “d’une carrière fantastique”.

 “Adieu la Deuche”, écrit Francis Monsenergue dans L’Équipe : “Coups de cœur et de pioche devant l’usine Citroën de Levallois, les démolisseurs profanent le sanctuaire de sa majesté la 2 CV. La reine n’est pas morte mais c’est tout comme.” Toutefois, la dernière phrase de l’article prévoit que “le mythe n’est pas prêt de s’éteindre”.

Même réaction d’Antoine Bigo dans Libération. Il annonce : “La Deuch’ capote en France” et commente : “Un véritable sacrilège ! Citroën abandonne la fabrication de la 2 CV en France… Il y en a pour considérer cette anecdote industrielle comme la preuve de l’appauvrissement du patrimoine français.

Le béret se fait rare, la baguette de moins en moins croustillante, voilà que maintenant la Deuche échappe aux mains hexagonales. Il explique : “La logique industrielle n’a pas d’état d’âme ‘’.

Économique à l’achat et à l’entretien, la 2 CV a été, dès sa naissance, l’un des modèles les plus coûteux à fabriquer.

Citroën en produit depuis 38 ans dans son usine la plus vétuste, celle de Levallois. Les locaux construits en 1893, aujourd’hui en pleine banlieue, empêchent toute rénovation ou extension.

Des lieux chargés d’histoire, avertira Christophe Bonnaud dans Le Sport du 27 février 1988 sous le titre “La Deuche mourra deux fois” : “Synopsis d’un film déjà vu au quai de Javel, l’usine de Levallois qui produisait la 2 CV sera détruite et les terrains revendus à la ville. Une nouvelle cité de verre s’élèvera sur la terre sainte.

Le souvenir de Levallois et l’ âme de la 2CV hanteront ces lieux car pendant près de quarante années, la 2 CV y a été produite.

Toujours.” Dans Le Figaro du 1er avril 1987, Jacques Chevalier restait positif, écrivant dans “Le crépuscule d’une légende” : “Quelques rides ne lui interdiront pas de courir allègrement vers son quarantième anniversaire qu’elle fêtera en 1989, survivant sans doute largement à ses cadettes les LNA et les Axel.”

 Il observait : “Voulue comme la première voiture d’une couche socioprofessionnelle peu favorisée, la 2 CV se mua, dans les années 60, en son contraire.

La religieuse, l’infirmière, l’ouvrier, l’étudiant, le médecin, le paysan, la star ou l’aventurier, tous communièrent avec la même ferveur dans leur dévotion à la 2 CV. Pareille unanimité ne se reproduira probablement jamais plus.

La Vie de l’auto d’avril 1987 parle de “La fin d’une immortelle”, dont Le Monde du 1er avril examine les causes : “Immortelle 2 CV” : “L’exportation s’est bien portée, progressant de 37 000 en 1983 à 44 000 en 1986, mais les nouvelles réglementations de lutte antipollution…qui vont lui mettre des bâtons dans les roues …”

La Tribune de l’économie voit dans la 2 CV un “modèle fétiche”. Opinion que partagent Jacques Laffite et Jean-Pierre Jabouille qui, pour L’Automobile (mars 1988), ont essayé avec jubilation la Charleston et le modèle 1939 : “Au carrefour du rêve et de la passion.”

Pierre Gaston, dans Auto plus du 21 décembre 1988, voit en elle “Le triomphe de la modestie” : “Le projet était modeste, son aboutissement fut un succès universel’’.

La “Deuche” a traversé avec aisance les décennies et les continents. Son histoire est devenue légende. (…) Il n’est plus un désert, pas une montagne, que la Deuche n’ait traversé.

Il n’est plus un endroit où elle ne soit pas chez elle. Il n’est plus beaucoup d’hommes, sur cette terre, qui ne se soient retournés sur sa drôle de silhouette.

Ce qui permettra à Jacques Séguéla de conclure, dans Spécial VO du 15 février 1989 : “S’il fallait laisser sur la Lune un seul objet représentatif de notre civilisation, je choisirais la 2 CV.


La page est tournée

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, la presse, en cet été 1990 où la fabrication de la 2 CV s’arrête (Mangualde, Portugal 27 juillet, 16 heures) sera forcément redondante à partir des mêmes thèmes de regrets et d’admiration

L’Humanité ( dont on vient de fêter ces 100 ans de vie) , a titré à la une  “La Deuche a débrayé.” Une photo du modèle de 1939 occupe une bonne partie de la double page centrale du journal avec un article de Dominique Bègles (“Elle agonise aujourd’hui, dit-on, au pilori des idées à la mode. Mais, autant que le bonheur, elle sera toujours une idée neuve. Il suffit de passer le pont ; c’est tout de suite l’aventure…”) et un autre – “Donnez-nous des deux chevaux” – de Pierre Agudo (“Demain, il faudra chiner et payer cher pour prendre son pied en roulant à bon marché et tranquille dans ce petit véhicule populaire.”) 

Dans Libération (27 juillet 1990), une grande photo de la 2 CV occupe aussi une double page avec un titre bien de la maison : “On achève bien les deux chevaux."

Le Figaro  écrit : “Avec elle, c’est une certaine philosophie de la conduite automobile qui disparaît.” 

L’Équipe du 11 juillet trouve un titre délicieux : “Mamie blues” 

Le Quotidien de Paris déplore l’excessive discrétion du constructeur : “L’enterrement de la 2 CV, après quarante-deux ans d’une carrière exceptionnelle, se fera sans fleurs ni couronnes. 

France-Culture, parle de “ce véhicule aux étonnantes vertus carminatives”, “une auto qu’il convenait de gouverner aux allures portantes, sous grand largue et le vent en poupe”. 

Midi-libre : “La Deuche s’en va. Sa vie n’aura pas toujours été un long fleuve tranquille. Mais elle restera un symbole pour des générations.” 

Le Progrès du 27 juillet 1990 : “On achève aujourd’hui le vilain petit canard. Nostalgie !” 

 Le Point : la Deuche tient ses promesses.” Et il ajoute : “Ce qu’elle aura entraîné dans son sillage, c’est un immense courant de sympathie”

Clermont Madame, en mai 1990, donne son point de vue : “Toute une histoire bâtie sur la simplicité, la décontraction, l’humour, l’anachronisme, la jeunesse, moi je vous le dis : dans moins de 10 ans, la 2 CV sera un must.” 

 L’Auto-journal du 1er août qui conseille “l’éternelle occase” à ses lecteurs et apprécie : “Formes étonnantes, ingrates, rigolotes ? Chacun son goût, mais un cœur d’or et une intarissable bonne volonté !” 

Auto plus (3 juillet 1990) : “Le coq gaulois va perdre une de ses plus belles plumes.” 

L’Action automobile (mai 1990) : “Grande parmi les grandes dames de l’automobile, elle méritera toujours notre estime.”

Automobiles classiques (août 1990) ; “La plus moderne de nos institutions, la plus contemporaine de nos aspirations, la plus classique de nos automobiles” 

 

. . . . .    SUITE     au    prochain      Bulletin . . . . . . . . .

 

Rappel de nos activités depuis l'édition du bulletin N° 19

Ø     Rétro Mobile à Reims le 06 mars

Participants : Claude – André – Jean Paul4 – Raymond

Ce fut l’occasion également de retrouver Joel de Reims avec beaucoup de plaisir. Dommage , cette année, le Dyane Club de France étant trop occupé par son stand sur le salon, n’avait pas organisé sa traditionnelle balade.

En 2005, si aucune manifestation n’est prévue, le Club n’ira pas au salon qu’il commence à connaître depuis les nombreuses années qu’il le fréquente.

 

Ø     Exposition au CFA d’Ocquerre le 03 avril

Participants :  André – Jean Paul4 – Raymond – Olivier – Daniel – Rémy – Gilles2 – André2 –

Journée en statique au Centre de Formation mais très intéressant sur les réalisations des élèves. A noter la première sortie de notre nouvel ami Daniel et sa Méhari. Les exposants ont eu droit à un tour d’hélicoptère au dessus de la région. Impressionnant aux dires de certains !!!!!

 

Ø     Avec les Amis de la 2CV en Ile de France le 25 Avril

Participants à ce rassemblement : les 2 méhari du Club avec Daniel  et André

Sous la conduite de notre ami Serge, belle promenade le matin pour un arrêt au château de Vaux le Vicomte, puis pique-nique aux bords du Rû d’Ancoeur à Blandy les Tours.

Balade champêtre l’après midi avec un peu de tout chemin et même un passage de gué que beaucoup ont apprécié puisque par deux fois cette opération fut faite.      Bravo et à bientôt pour une nouvelle sortie.

 

Ø     Rassemblements PISCOP ( 95 )

Participants :  Daniel et sa Méhari

Club très accueillant. Distribution à l'arrivée de la pochette de bienvenue avec tee-shirt, revues, cartes postales et stylo.

Très joli village agrémenter d'une brocante sur la place du village.

Participation à une balade au roadbook par une vingtaine de Méhari et 2CV en plus ou moins bonne forme dont la Méhari orange grand-raid très médiatisée.

Nombreux lots à la tombola avec le traditionnel allumage électronique, des amortisseurs, des sacs de voyage et même un magnum de vin.

 

 

Ø     Sortie Brocante Moisenay et Champ Médiéval de Blandy le 09 mai

Annulée en dernière minute suite au temps exécrable de ce W.E

Visite amicale au stand de Raymond la Brocante à Moisenay en milieu d’après midi par Gilles2 / Jacqueline et André / Marianne

Quelques brèves des réunions du Club :   Rien à signaler hormis la préparation des différentes sorties et participations du Club.

 

Au programme :      

 

16 mai         Journées découvertes : les Pierres meulières et la vallée de la Marne          

20   au  23 mai        12ième rassemblement dans le Berry        

29   au  31 Mai        Sortie privée et annuelle du Club sur 3 jours en Côte d’ Or ( Pouilly en Auxois )        

5    et     6 juin          Les Deuches en fête à Abbeville ( 80 )        

5    et     6 juin          Les Saintes Dyanes à Reims ( 51 )

             6 juin          Auto Passion à Savigny le Temple ( 77 )    

12   et   13 juin         Euro Méhari à Villers Cotterets   ( 02 )       

12   et   13 juin         Fête de la Locomotion à La Ferté Alais  ( 91 )        

 

Courants d'air  ( ou bruits intestinaux du Club ) : R.A.S

 

Prochaines réunions :

à Chaumes en brie : Salle des Associations derrière la Mairie - A partir de 20h30.

            Les 1er Vendredi du mois :   04 juin – 02 juillet  - 05 septembre

à Nanteuil les Meaux : Salle des Associations à droite de la Mairie - A partir de 20h30    

       Les 3 ième Vendredi du mois :  18 juin – 18 juillet – 19 septembre