La '' Mob ''  bleue  

  

    Elle est la 2CV version 2 roues ! ! ! ! ! 

 

Cliquez pour agrandir Que de similitudes dans les histoires de la Mobylette et de la Citroën 2CV ! ! !

Tous les connaisseurs de la 2CV ne peuvent avoir que de la sympathie et du respect pour la '' Mob Bleue''

« Qui pouvait supposer, lorsque le prototype apparut pour la première fois au Salon de Paris de la Moto de 1949, que la Mobylette allait devenir la Ford T du motocyclisme ? »

Autonomie, indépendance, maniabilité, pas d’encombrement… bref, rien que des avantages.

Guidon à la main, et hop ! on déménage à tous les étages. Si on y tient, on peut faire tranquillement 130 km et peut-être plus dans une journée. Mais attention, la mob, c’est quand même un peu crevant.

Comme son nom l’indique, c’est un vélo avec un moteur. De ce fait, la vitesse maximale légale est limitée à 45 km/h.

Par différents tripatouillages, il est très possible de porter ce maximum à environ 60 km/h, voire plus. Mais rappelez-vous une chose, dans ce cas, la longévité du moteur est en jeu.

De plus, tous les autres organes comme les freins sont calculés pour 45 km/h maximum ; au-delà… Et puis, on ne part pas à mob pour foncer.

Conclusion :  Si vous partez à mob, partez pour vous amuser. Prenez le temps de voir, de sentir, de profiter à fond des odeurs et de la vie. Les limites de votre monture seront les vôtres.

..... Idem en 2CV .....


L'histoire de la « Mobylette »

(Texte réalisé à l'aide de la revue  « Ma Mobylette » édité par « Revue Moto Technique »..)

Les grandes dates de la marque

1923 : Association de Charles Benoît & Abel Bardin : création de la marque

1924 : Sortie du premier modèle : la MB1 175 à courroie

1926 : Création de Motoconfort : Sortie de la 308

1930 : Sortie du bloc "B"   Création des 4 cylindres B5 & B7 (prototypes)

1394 : Sortie des séries S & R : arrivée de Géo Ham qui restylise la gamme

1939 : Victoire au Bol d'Or dans toutes les catégories avec la série "S"

1945 : Sortie de la D45, moto populaire par excellence

1946 : Sortie de la série "Z"

1949 Création par Charles Benoît & Eric Jaulmes de la Mobylette (14 millions d'exemplaires)

1969 :  Sortie de la 125 deux temps

1973 : Sortie des 350 et 500 trois cylindres

1981 : Dépot de bilan

1983 : Rachat par Yamaha et continuation sous la marque MBK

Cette petite machine allait devenir synonyme de cyclomoteur, et sa production s'achemine à 12 millions d'exemplaires. En 1978, 24 modèles sont produits. Ce qui les différencie est leurs lignes. Par contre, le point commun est l'ensemble moteur-transmission.

Tout commença en 1949 avec la Mobylette type AV3, qui a été créée par Messieurs Benoît et Jaulmes. Deux détails de cette Mobylette lui donnaient un petit « cachet américain » : les poignées de frein inversées, et un phare très caréné, installé sur le garde-boue avant et les commandes étaient groupées sur la seule poignée tournante : c'était le départ de l'automatisme.

Le projet: C'est l'engouement pour le Vélosolex (exposé pour la emière fois au Salon 1946) qui décide Charles Benoît à concrétiser son rêve de

"bicyclette munie d'un bon petit vent arrière permanent".

La construction du prototype en 1949 consista surtout en un assemblage d'éléments existants sur d'autres machines. C'est une bicyclette datant de 1938, dont le cadre fut renforcé, qui servit de base à la partie cycle. Le moteur, à peine modifié, était celui du "Poney" dont la cylindrée avait déjà été ramenée de 63 cc à 50 cc. Le réglage de la chaîne était assuré par déplacement de la roue arrière et la tension de la courroie par basculement du moteur. Ainsi, malgré l'hostilité du service commercial, la Mobylette est présentée au Salon 1949.

Son réservoir d'une contenance relativement modeste de 1.6 L, était placé entre le tube de selle et le garde-boue arrière.

Le tout pesait 28 kg, et la vitesse maximale était de 30 km/h.

Les concurrents souriaient sur un détail : la transmission par courroie trapézoïdale, qui rappelait la technique de 1920 !

 Ces mêmes concurrents reprirent tous ce mode de transmission.

Trois ans après, apparaissent les enfants, les AV31, 32 et 33. La ligne reste la même (cadre tubulaire), mais sur la 32, on a supprimé une paire de haubans, ce qui permet d'équiper la Mobylette d'un réservoir d'une contenance plus grande (2.5 L).

Grâce à l'apparition des freins à tambour, de la fourche télescopique et surtout de l'embrayage automatique, la sécurité et le confort s'accroissent. Par la suite, l'accent va être mis sur un automatisme toujours plus grand.

Motobécane dépose beaucoup de brevets, et achète la licence René Mangin, propre au variateur de vitesses. En 1954 apparaît le Mobymatic, et une boîte de vitesses automatiques à courroies et poulies extensibles (ce qui permet à la Mobylette de monter toutes les pentes, sans avoir à pédaler).

Une amélioration supplémentaire, est la pratique dans le plateau de 3 saignées dans lesquelles les billes du variateur viendront tomber à tour de rôle, en fonction de leur force centrifuge. Ainsi, cela donnera 3 valeurs de démultiplication, c'est à dire une boîte à trois vitesses automatique.

Le 14 octobre 1955, sort la millionième Mobylette, et un nouveau moteur à balayage en boucle à deux transferts (type Schnurle), ainsi que le chromage dur de l'alésage du cylindre.

Un tournant est marqué dans l'histoire de la Mobylette en 1957 : l'embrayage Dimoby est créé. C'est un embrayage double à action centrifuge. Dès que la vitesse du véhicule atteint une vitesse supérieure à 5 km/h, l'un des embrayages se met en route, et l'autre entraîne la roue dès que la rotation du moteur atteint 2000 tours/min. Cet automatisme permet de lancer la Mobylette, sans avoir à pédaler.

     La gamme des 88 :

C''est la Mobylette Mythique par excellence, et le cyclo le plus vendu dans le monde, depuis bientôt 50 ans.  Le bleu gitane est, bien sur, de rigueur.

La mobylette bleue,  une légende, c'est la mobylette mythique par excellence !

Cette mobylette apparut à la fin de l'année 1959, et sa production continuera jusqu'au début de années 1990.

 C'est le cyclomoteur qui a été le plus vendu dans le monde à la fois grâce à sa robustesse et à sa ligne élégante (le bleu gitane est bien sûr de rigueur). En effet, les mobylettes avaient de très bonnes finitions (les chromes, etc.).

Ce cyclomoteur a été le moyen de locomotion de milliers de jeunes qui ne la ménageaient pas.

 De plus, Motobécane avait fait un effort particulier sur le confort et avait installé sur les mobylettes de luxe un compteur kilométrique pour ainsi mieux respecter les périodes d'entretien, un avertisseur sonore, un antivol, un accroche-casque, une boîte à outils, et tout pour plaire.
En ce qui concerne la partie moteur, celui-ci est gavé par une pipe d'admission de 12 mm, ce qui lui permet d'avoir une faible consommation et une vitesse relativement élevée (environ 70 km/h).

 

Cette mobylette n'est pas une bête de course, mais une bête de somme.

C'est une cylindrée de 49,933 cm³, alésage de 39 mm, course de 41 mm.

De plus, elle est équipée d'un variateur, ce qui lui permet d'avoir une meilleure reprise et de monter toutes les côtes sans avoir à pédaler.

  Motobécane OU Motoconfort

Le succès étant au rendez vous, les deux firmes prennent de l'ampleur, et, bien que les sièges sociaux restent toujours voisins, 13 rue Beaurepaire pour Motobécane et 3 rue Hoche pour Motoconfort, les productions deviennent communes aux deux marques dès 1928. Cette astuce permet en outre de doubler le réseau de concessionnaires dans chaque ville.

 Petite anecdote : sur les catalogues publicitaires, les Motobécane sont souvent photographiées du côté gauche et les Motoconfort du côté droit. Ceci est dû au fait qu'un seul prototype était utilisé pour la réalisation des dépliants, avec un réservoir portant un sigle diffèrent de chaque côté.


L'accueil du public:

Le public fut enthousiaste et le succès immédiat grâce, en particulier, à un rapport qualité/prix imbattable et une facilité d'utilisation la mettant à la portée de n'importe quel cycliste. N'oublions pas en effet, qu'au sortir de la guerre, la quasi-totalité des ouvriers ou employés utilisait une bicyclette pour leurs déplacements quotidiens. Le cycliste était donc l'acheteur potentiel privilégié de la Mobylette. De plus son cadre ouvert convenait "aux deux sexes" comme le souligne un essai paru dans "Motocycle" en 1949.

D'autres avantages sont loin d'être négligeables, à une époque où on était encore à la préhistoire du cyclomoteur :

  • Propreté : Le réservoir placé sous la selle entre le tube de selle et le garde-boue arrière est hors de tout contact avec les vêtements. De même, le capotage recouvrant le carter et le carburateur (spécialement conçu pour n'avoir pas de titillateur) met l'usager à l'abri de tout suintement et de toute projection.
  • Confort : Silence de fonctionnement et souplesse du moteur qui malgré des performances modestes (vitesse de 30 km/h) permet de grimper des pentes de 7 % sans pédaler. 
  • Agrément de conduite : Le guidon à branches relevées allié à la selle large et bien suspendue permet une conduite sans fatigue. L'avertisseur électrique Timbrelec et le joli phare profilé apportent la touche moderne qui fait défaut à d'autres marques. 
  • Simplicité d'utilisation : Toutes les commandes sont regroupées au guidon. A gauche, une manette à portée de pouce actionne pour le départ à froid le volet d'air du carbu. A droite, une poignée tournante règle les gaz et la vitesse et en fin de course ouvre le décompresseur. Les freins sur jante à tirage direct obéissent à 2 poignées inversées en bout de guidon.

L'histoire de la Mobylette, ne faisait que commencer. Depuis sa création en 1949, l' AV3 sera sans cesse améliorée. Après une vie de près de 50 ans, elle atteint sa dernière évolution sous la forme de l'AV 88 encore vendue en 1997 par MBK sous l'appellation MOTOBECANE.