Les distances de sécurité
Deux secondes qui comptent.
Selon l’Observatoire national interministériel de sécurité routière, un conducteur sur quatre ne respecte pas la distance de sécurité. Dans des conditions de circulation dense, près d’un conducteur sur six circule à moins d’une seconde du véhicule qui précède. Le gouvernement a durci la loi sur ce point aussi. Le conducteur qui ne tient pas ses distances encourt désormais une amende forfaire de 135 euros, pouvant s’élever à 750 euros et à un retrait de trois points. Si l’infraction est commise dans un lieu présentant des risques particuliers (tunnel, pont…), elle peut donner lieu à une suspension de permis jusqu’à trois ans. Sans oublier la loi sur la sécurité des infrastructures du 3 janvier 2002 qui permet au juge de condamner à six mois d’emprisonnement et à 3750 euros d’amende tout conducteur qui ne respecte pas les distances dans un tunnel.
En deux secondes, un véhicule circulant à 50 km/h parcourt 14 mètres, et 36 mètres s’il roule à 130 km/h. |
Deux secondes, c’est l’espace-temps minimum entre
deux véhicules : une pour réagir, une (au moins) pour s’arrêter, et plus
s’il pleut ou sur un mauvais revêtement.
Mais, parce qu’un quart des
automobilistes ne respecte pas ces deux secondes (et près de 60% en cas de
fort trafic), 5000 collisions en chaîne ont
lieu chaque année, blessant ou tuant 15 personnes par jour.
Rappelons à tous que l’ABS ne réduit pas la distance nécessaire pour s’arrêter ; il empêche juste la perte d’adhérence et facilite l’évitement en cas d’urgence. |
Dans plus d’un cas sur deux,
l’insuffisance de la distance de sécurité est la cause
principale de l’accident. Contrairement aux idées reçues, les
accidents en chaîne ou par l’arrière ne sont pas uniquement la résultante
d’un fort trafic (20% des collisions arrière sur autoroute). Ce risque de
collision arrière croît au fur et à mesure que le débit de la voie
approche un débit médian (entre 40 et 80% de sa capacité maximale) pour
décroître ensuite à mesure que l’on s’approche du seuil de
saturation.
30% des collisions par l’arrière se produisent
en effet avec un trafic faible, généralement associées à un
sur-risque nocturne.
Un tableau indicatif de la distance de sécurité minimale en fonction de la vitesse a été publié :
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QUELQUES CONSEILS
- 1 - Respecter les limitations de vitesse autorisées
- 2 - Adapter sa vitesse,
- 3 - GARDER UNE DISTANCE DE SECURITE EN TOUTES CIRCONSTANCES
La regle dite des "2 secondes"
Trop d’automobilistes ont un
comportement dangereux sur la route, "ignorant"
les distances minimales de sécurité à maintenir entre les véhicules. Cette
règle, simple à appliquer permettrait pourtant d’épargner de nombreuses
vies sur les routes...
Apprendre à évaluer les 2 secondes qui
doivent séparer l'avant du véhicule de l'arrière du véhicule qui précède,
soit une distance de :
Le plus pratique est de s'aider des bandes blanches de marquage latérales soit:
Sur autoroute, les bandes de peinture blanche, entre la voie de droite et la bande d’arrêt d’urgence sont d’excellents points de repères. Il est recommandé de laisser un espace équivalent d’au moins deux bandes de peinture. Une bande peinture = 38 mètres + le vide (14 mètres)+ une seconde bande = 38 mètres = 90 mètres au total
Sous la pluie ou sur sol mouillé, la distance de sécurité recommandée est la même que par temps sec mais avec une vitesse réduite d’au moins 20 km/h !
Il est donc grand temps de corriger nos mauvaises habitudes. Quoique excessivement dramatiques, les accidents survenus récemment dans les tunnels ne doivent pas être les seuls arguments nous incitant à la réflexion. Les distances de sécurité doivent être appliquées, et ce par tous les conducteurs, quel que soit le type de trajet et de véhicule. C'est avant tout une question de civisme et de respect des autres. |