Fiat 500 et Volkswagen

Avec la crise économique des années 30 venue des États-Unis et les problèmes politiques et sociaux agitant les nations européennes, la petite voiture était à l’ordre du jour à l’étranger autant qu’en France.  

Le premier constructeur à en réaliser une fut l’Italien Fiat qui présenta, fin 1936, son astucieuse “Topolino” (petite souris). Due au talent d’un ingénieur de 30 ans, Dante Giacosa, c’était une amusante et vive mini- voiture. 

Son moteur quatre cylindres de 572 cm3 refroidi par eau était placé en avant du radiateur et développait 13 ch. Boîte à 4 vitesses, freins hydrauliques, suspension à roues indépendantes à l’avant. Elle atteignait les 88 km/h et à cette vitesse consommait 4,54 litres aux 100. 

Les constructeurs français tentèrent en vain de s’opposer à sa fabrication en France par H.-T. Pigozzi, qui venait de racheter l’usine Donnet de Nanterre et de fonder la Société Industrielle de Mécanique et Carrosserie Automobile (SIMCA). La Topolino 500 devint alors en France la Simca 5. Son succès fut durable, mais ses deux places n’autorisaient pas les sorties en famille et l’empêchèrent d’être la voiture populaire que beaucoup attendaient.

 

En 1934, désireux de doter le peuple national-socialiste d’une voiture économique et robuste, Adolf Hitler fit appel à son compatriote l’ingénieur autrichien Ferdinand Porsche qui, de son côté, travaillait déjà sur le thème d’une voiture de grande diffusion “aussi simple que possible de manière à réduire ses frais d’entretien”.

 En 1936, trois prototypes sont soumis à l’approbation du gouvernement nazi, trente sont construits l’année suivante dans les usines de Porsche de Stuttgart. 

En 1938, le Führer pose la première pierre de l’usine de Wolfsburg où va être fabriquée cette “voiture du peuple” qui reçoit le nom de “KdF-Wagen” (du nom de l’administration qui la finançait : Kraft durch Freude) quand elle est présentée au Salon de Berlin. Elle ne sera fabriquée que pour l’armée pendant la guerre. 

En 1949, le docteur Heinz Nordhoff prendra la direction de Wolfsburg et lancera avec succès la Volkswagen à la conquête du marché mondial. Produite à 5 millions d’exemplaires dès 1961, avec son moteur 1 200 cm3 refroidi par air placé à l’arrière, ses deux portes, sa tenue de route médiocre et sa prétention à être une “vraie voiture”, elle est très différente de la 2 CV. 

Comme elle pourtant, elle aura une très longue vie et elle suscitera des enthousiasmes perpétués par des clubs de fidèles de la “Coccinelle” dans le monde entier.