Vers la fin des années 50, la plupart des pistes du bout du monde se trouvaient de plus en plus fréquentées par les 2 CV

Pour ne pas rester à l’écart de ce mouvement, la direction des Relations publiques Citroën fonda en 1957 le prix “Tour du monde”, attribuant un million de francs de l’époque au voyage le plus intéressant de l’année écoulée, à un titre ou un autre.

Le premier de ces prix fut attribué à Jacques Cornet pour son Paris-Tokyo – Paris avec Georges Khim. C’était bien le moins qu’on puisse faire pour l’homme qui résume à lui seul tous les voyages en 2 CV.

Parmi les autres prix les plus mémorables, il faut citer Jean-Claude Baudot et Jacques Séguéla (1959), auteurs du premier tour de la terre d’une voiture française (81 500 km, 48 pays), mais encore furent dévalisés à Johannesburg, retenus prisonniers par un blanchisseur japonais en Amérique latine, attaqués par des pirates en Thaïlande, heurtés par un tigre en Inde, accidentés dans le désert de Sinj où Baudot faillit perdre la vue…

M. et Mme Pochon-Davignon (prix 1961) aimaient les trajets en 2 CV : 38 000 km du Laos (Vientiane) à Paris avec leurs quatre enfants (quatorze, onze, sept et trois ans) dans une Fourgonnette pendant huit mois – l’aventure, c’est l’aventure !

Virginia et Manfred Schubert, eux, prirent tout leur temps pour savourer leur voyage de noces de 99 000 km en 2 CV, d’Alaska à la Terre de Feu (1965).

L’année suivante, le marionnettiste Philippe Genty est encore moins pressé pour son tour du monde avec sa marionnette Alexandre : 130 000 km au long desquels il subsiste et trouve à chaque étape de quoi continuer, en donnant 568 séances de son spectacle, de quoi le roder avant sa présentation au Crazy Horse à Paris.

En 1967, deux marins abandonnent la mer pour un voyage au long cours en terre ferme : 60 000 km… Ainsi de suite jusqu’en 1971, quand le prix cesse d’être attribué. Son montant va compléter le financement des raids en nombre. Le premier aura comme destination  Kaboul  (Afghanistan). 

Une autre époque va commencer.