Pendant la guerre on reprend en secret l'étude de la 2Cv. C’est
toujours le tandem Boulanger / Lefèvre qui mène les opérations, mais
des hommes nouveaux vont intervenir. Pierre BERCAUX, qui deviendra Président
de Citroen en 1958 imagine une usine théorique et recalcule les prix de
revient qu’il trouve 40% trop cher. Deux services, le laboratoire et les méthodes techniques ont pour fonction de tempérer les élans des études.
Walter Becchia, un motoriste qui a créé chez Talbot les moteurs des voitures de courses entre au bureau d’étude. En
quelques jours, il créé un nouveau 375 cm3 à refroidissement à air
car Boulanger se plaint de l’antigel. Sur sa lancée, il dessine une
boîte à 4 vitesses et un 425 cm3. ‘’Celui là, qu’on me le mette
au coffre et qu’on m’en
parle plus ‘’ dit Boulanger qui ne veut entendre parler ni de
vitesse ni d’esthétique.
Il
a pourtant consenti à ce que Bertoni
s’occupe enfin de la ligne de la 2CV. ‘’Il va me la faire trop
belle’’ disait il Flaminio Bertoni, pittoresque personnage, un peu caractériel mais styliste de génie a dessiné la Traction Avant et s’occupe déjà du projet ''VGV'' la future DS.
Boulanger
suit les travaux de très prés, participe aux essais et reste ferme sur
son objectif d’économie. Ses consignes de réduire les coûts et le
poids n’ont pas changé. Le
Directeur des Méthodes obtient cependant d’emboutir certaines pièces
de carrosserie et le directeur du Laboratoire entraîne un jour
Boulanger à la Ferté Vidame et, après démonstration, obtient que le
lanceur à main soit remplacé
par un vrai démarreur.
Après
quelques 12 ans de gestation, la 2CV est prête.
Mais
elle est exclue du plan
quinquennal de
l’automobile concocté en 1945 par PONS qui répartir autoritairement
les types de véhicules à produire
Il vient de nationaliser Renault. Il ne tient pas à voir naître une concurrente à la toute récente 4 CV |