le premier dépliant de la 2 CV de 1948 comportait quatre mini photos couleur sépia. 

Le dépliant réalisé en 1948 par Marcel Trabaud, chef de publicité (qu’on appelait à l’époque chez Citroën service Propagande), sous le contrôle direct de Boulanger, se composait de quatre pages monochromes d’un format inférieur à celui d’une petite carte postale (9 x 13 cm). Imprimé par Théo Brugière, il comportait en tout et pour tout quatre mini photos, couleur sépia, du nouveau modèle.

 On y voyait de très inattendus figurants : Mme Gaulon, la secrétaire de Boulanger, Marcel Chinon (au volant), chargé de la coordination des travaux sur la 2 CV, Jean Cadiou (place arrière gauche), directeur du bureau d’études, et Jacques Duclos, chef des “enquêtes sur route”, le marketing de l’époque. Ces photos ahurissantes étaient assorties d’un commentaire d’une quarantaine de lignes qui commençait par assurer que la 2 CV était une “vraie voiture avec 4 vraies places et 4 portes”, poursuivait en rappelant le cahier des charges : 4 personnes et 50 kg de bagages à 60 km/h, économique de fonctionnement et d’entretien.

En page 2, on avertissait : 50 à 55 de moyenne sur routes faciles, 40 de moyenne en pays accidenté ! Au dernier moment on avait ajouté la relation de l’exploit accompli avec la 2 CV par Lucien Girard, spécialiste de la carburation, et quelques essayeurs : “Elle a grimpé à pleine charge, avec le réglage normal, les 22 km du parcours de la course de côte du mont Ventoux (altitude 1 912 m).” Boulanger n’en était pas revenu.

En page 3 on mentionnait (à juste titre) les points essentiels, dont la tenue de route (“celle de nos tractions avant”) et la légèreté (“plus la voiture est légère, moins elle consomme d’essence et de pneus” – on reconnaît la doctrine Boulanger).